samedi 30 janvier 2010
ROGER VAILLAND A TOUJOURS BON PIED, BON OEIL !
ROGER VAILLAND/ CHRONIQUE YUNG –
L’œuvre de Roger Vailland semble avoir été oubliée du grand public. Cependant, - et c’est un paradoxe ! – il y a peu d’écrivains contemporains qui bénéficient d’autant de considérations : des associations d’admirateurs veillent à sa mémoire, des colloques internationaux et des conférences savantes maintiennent, dans le temps, son œuvre littéraire, des villes et des régions françaises le fêtent chaque année. Les honneurs et les hommages autour de Roger Vailland sont légions. Malgré cela combien de personnes peuvent répondre à la question : qui a écrit « Bon pied, bon œil », « Drôle de jeu », « Beau masque », « La loi », « La truite » etc. ? Peu sans doute. Or, parmi les titres énoncés il y a en deux qui ont été, tout de même, récompensés par les prix prestigieux que sont l’Interallié et le Goncourt. Le premier, Roger Vailland l’a obtenu en 1945 pour « Drôle de jeu » et le second lui a été donné pour « La loi ». C’était en l957. Soulignons que son œuvre entière est importante, par le nombre des publications bien sûr, mais aussi par l’impact intellectuel qu’elle a eu dans les classes populaires du milieu du 20° siècle. Alors, comment expliquer que les romans de Roger Vailland ont été remisés dans l’armoire de l’oubli ? Ne serait-ce pas parce que celui qui fut un communiste éphémère, un adepte des paradis artificiels et un libertin, ne serait plus adapté aux normes du conformisme moral, sanitaire et social de la société d’aujourd’hui ? C’est possible. A moins, se demande Christian Petr, président de l’association des amis de Roger Vaillant, qu’il ne « souffre des préjugés concernant la littérature militante » ? Mais alors, écrit encore Christian Petr, ce serait faire fi « des hasards de la vie et de l’histoire qui brouillent heureusement toutes les références … ».
Roger Vailland est d’abord un romancier, un vrai, un « être libre, c'est-à-dire souverain ne reconnaissant à personne le droit de me tyranniser » a-t-il écrit.
Il est un écrivain dont l’œuvre toute entière est toujours tiraillée entre l’action, le devoir et le plaisir. Ainsi, « Drôle de jeu », roman puisé aux sources de la contradiction humaine et taillé dans le vif de la vie quotidienne d’un résistant contre le nazisme. « La loi », roman qui a donc obtenu le Goncourt en 1957 et qui a été adapté au cinéma par Jules Dassin avec, pour acteurs, Yves Montant, Marcello Mastroianni et Gina Lollobrigida, raconte certes, une histoire différente, mais révèle, là encore, des existences confrontées à d’indicibles et inévitables rapports de force. Si vous n’avez jamais lu Roger Vailland, n’hésitez pas : découvrez-le avec ces deux ouvrages. Préférez-vous vous encanailler avec quelques récits vécus du sybarite Roger Vailland ? Alors, lisez ses « Ecrits intimes », vous ne serez pas déçu. Enfin, sachez que Roger Vailland est né en 1907 et qu’il a disparu à l’âge de 57 ans. Il repose à Meillonnas, non loin de Bourg-en-Bresse, dans le département de l’Ain.
Eric Yung.
L’œuvre de Roger Vailland semble avoir été oubliée du grand public. Cependant, - et c’est un paradoxe ! – il y a peu d’écrivains contemporains qui bénéficient d’autant de considérations : des associations d’admirateurs veillent à sa mémoire, des colloques internationaux et des conférences savantes maintiennent, dans le temps, son œuvre littéraire, des villes et des régions françaises le fêtent chaque année. Les honneurs et les hommages autour de Roger Vailland sont légions. Malgré cela combien de personnes peuvent répondre à la question : qui a écrit « Bon pied, bon œil », « Drôle de jeu », « Beau masque », « La loi », « La truite » etc. ? Peu sans doute. Or, parmi les titres énoncés il y a en deux qui ont été, tout de même, récompensés par les prix prestigieux que sont l’Interallié et le Goncourt. Le premier, Roger Vailland l’a obtenu en 1945 pour « Drôle de jeu » et le second lui a été donné pour « La loi ». C’était en l957. Soulignons que son œuvre entière est importante, par le nombre des publications bien sûr, mais aussi par l’impact intellectuel qu’elle a eu dans les classes populaires du milieu du 20° siècle. Alors, comment expliquer que les romans de Roger Vailland ont été remisés dans l’armoire de l’oubli ? Ne serait-ce pas parce que celui qui fut un communiste éphémère, un adepte des paradis artificiels et un libertin, ne serait plus adapté aux normes du conformisme moral, sanitaire et social de la société d’aujourd’hui ? C’est possible. A moins, se demande Christian Petr, président de l’association des amis de Roger Vaillant, qu’il ne « souffre des préjugés concernant la littérature militante » ? Mais alors, écrit encore Christian Petr, ce serait faire fi « des hasards de la vie et de l’histoire qui brouillent heureusement toutes les références … ».
Roger Vailland est d’abord un romancier, un vrai, un « être libre, c'est-à-dire souverain ne reconnaissant à personne le droit de me tyranniser » a-t-il écrit.
Il est un écrivain dont l’œuvre toute entière est toujours tiraillée entre l’action, le devoir et le plaisir. Ainsi, « Drôle de jeu », roman puisé aux sources de la contradiction humaine et taillé dans le vif de la vie quotidienne d’un résistant contre le nazisme. « La loi », roman qui a donc obtenu le Goncourt en 1957 et qui a été adapté au cinéma par Jules Dassin avec, pour acteurs, Yves Montant, Marcello Mastroianni et Gina Lollobrigida, raconte certes, une histoire différente, mais révèle, là encore, des existences confrontées à d’indicibles et inévitables rapports de force. Si vous n’avez jamais lu Roger Vailland, n’hésitez pas : découvrez-le avec ces deux ouvrages. Préférez-vous vous encanailler avec quelques récits vécus du sybarite Roger Vailland ? Alors, lisez ses « Ecrits intimes », vous ne serez pas déçu. Enfin, sachez que Roger Vailland est né en 1907 et qu’il a disparu à l’âge de 57 ans. Il repose à Meillonnas, non loin de Bourg-en-Bresse, dans le département de l’Ain.
Eric Yung.
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