jeudi 29 juillet 2010

LES TRIBULATIONS PARISIENNES DE Mr POQUELIN.

Molière -




• On dit qu’il est le plus grand et que son talent n’a jamais été égalé. Il nous a laissé une œuvre considérable qui, presque trois siècles et demi après sa disparition, est toujours jouée, applaudie et étudiée. Sa mort est une légende et il a donné son nom à la Comédie Française.




Il est intéressant de noter que le nom de Molière est souvent associé à Pézenas, jolie commune du département de l’Hérault. Pourtant, si l'on en croit les historiens il y a séjourné très peu, deux ou trois fois peut-être.  En revanche, Molière a passé la majeure partie de son existence à Paris et dans « sa campagne » (enfin, la campagne...au l7° siècle !) 
 Jean-Baptiste Poquelin dit Molière –il prendra ce pseudonyme en 1643 ou 44 pour tenter d’échapper à ses créanciers- est né à Paris, en 1622, au 96 rue Sauval, situé juste à l’angle de la rue Saint Honoré. Il est venu au monde dans « la maison des singes », une demeure appelé ainsi parce que sa façade était décorée d’un arbre habité par des primates. Un peu plus tard, après le décès de sa mère, Molière emménage avec une partie de sa famille dans le quartier de Saint Germain. C’est à cette époque qu’il découvre le théâtre. Son grand-père, en effet, l’entraîne presque chaque soir à l’Hôtel de Bourgogne, tout proche de la rue Mauconseil, pour voir jouer la troupe royale. A cette époque,  si Jean-Baptiste Poquelin ignore encore qu’il sera Molière il sait déjà qu’il sera comédien. Mais son père refuse son choix et envoie son filschez les jésuites pour y faire des études. Cinq ans plus tard il est de retour à Paris. Il s’installe au 13 rue de Seine et au 12 rue Mazarine pour créer sa première troupe du nom de « l’Illustre théâtre ». Après quelques démêlées avec la justice (Molière a connu la prison) il emménage, avec toute sa troupe, dans la salle du jeu de paume de la Croix Noire, à la hauteur du 32 quai des Célestin et loge rue des Jardins St Paul. Après une tournée provinciale Molière et ses comédiens, devenus populaires, jouent, chaque soir, dans la Cour Carrée du Louvre, au théâtre du Petit-Bourbon. Enfin, c’est Louis XIV qui lui octroie la salle du Palais Royal, c'est-à-dire ce qui deviendra la Comédie Française. Mais Molière est lassé de Paris. Il décide de s’installer à la campagne. Oui, à la campagne ! C'est-à-dire qu’il loue une maison située à l’angle de la rue Rémusat et de l’avenue Théophile Gautier. Deux rues bien "campagnardes" aujourd’hui annexées au 16° arrondissement ! Une demeure fréquentée par Racine, Boileau, La Fontaine, La Bruyère, Lulli etc ... et où sera créé Amphytrion. Puis, Molière quitte la campagne et reviens à Paris pour occuper une partie du second étage du 4O, rue de Richelieu. Ce serait dans cet appartement que Molière, après une représentation du « Malade imaginaire » est pris de convulsions et meurt. Mais avant de rendre son dernier souffle –c’était donc le 17 février 1763- et à la demande du prêtre qui lui donne l'extrême-onction, Molière refuse d’abjurer la profession de comédien, une activité considérée alors d’immorale par l’église catholique. Conséquence :  Molière est excommunié. Aujourd’hui, sa dépouille repose au cimetière du Père Lachaise.

Mr POQUELIN Y A POSE SON CUL.
C’était Molière, Paris et la campagne.

Eric YUNG

Aucun commentaire: