mardi 28 décembre 2010

MERIMEE LE PARISIEN.

CHRONIQUE : Un lieu, un écrivain - PROSPER MERIMEE

MERIMEE LE PARISIEN


S’il est un seul écrivain parisien qu’il faudrait citer pour signifier que ses contemporains ont été inspiré par la grande ville ce serait alors Prosper Mérimée tant il est issu de plusieurs générations nées et ayant toujours habitées dans la capitale. Mais parler de Prosper Mérimée sans évoquer la trop fameuse dictée qui a été longtemps le cauchemar des enfants serait un oubli impardonnable tant, sur le fond sans doute, elle a symbolisée la richesse, la complexité et la beauté de la langue française. Une volonté de l’enseignement républicain des années 50 et 60. Et il est certain que trois ou quatre générations ont été victimes de Mérimée, un maléfique écrivain qui s’est plu à torturer bon nombre de jeunes méninges encore fermées à la grammaire et à l’orthographe. Une dictée, précisons-le tout de même, qui s'est voulue être plus un divertissement qu’une véritable épreuve. Elle fut une sorte de rituel de la fin du primaire imposé aux gamins avant qu’ils ne quittassent la petite école pour entrer au lycée. Une dictée courte (elle fait une bonne dizaine de lignes) mais si compliquée que l’Empereur Napoléon III y fit 75 fautes et qu’Alexandre Dumas, qui était déjà à l’Académie française, en fit 24. Une dictée qui –rappelez-vous- dès sa première phrase nous faisait distinguer « les cuisseaux de veaux et les cuissots de chevreuils ». Bref, c’est à Prosper Mérimée, la terreur des gamins, qu’est donc consacrée cette courte chronique. Prosper Mérimée est un parisien pure souche issu de plusieurs générations de parisiens. Il est donc né à Paris en 1803 dans une maison située au cœur de la capitale ; exactement au n° 7 Carré de Sainte Geneviève. Il habite ensuite rue Royer Collard, puis rue Lhomond et fait ses études au lycée Henri IV et devient, en s’installant avec ses parents au 16 rue des Petits Augustins, le voisin de palier d’un jeune homme : un certain Hugo, Victor Hugo ! C’est l’époque où il apprend l’anglais, l’espagnol, le grec, la philosophie. Il passera, un peu plus tard, une licence de droit. Dès lors, Prosper Mérimée fréquente les salons littéraires dont le plus célèbre se situe au 1 rue Chabanais, à l’angle de la rue des petits champs. C’est ici, en ce lieu qui existe encore, qu’il fait la connaissance de Stendhal et de Sainte Beuve et qu’il conçoit, avec eux, le « romantisme réaliste ». Une « école littéraire » (sic) qui le conduira à écrire « Carmen ». Oui, « Carmen » ! Ce texte de Mérimée devenu éternel puisque –et chacun le sait - Bizet s'en est inspiré pour son opéra.

Et puis, en toute confidence, Prosper Mérimée aimait les femmes si passionnément, qu’il a passé des jours et des nuits entières et y a même parfois élu domicile dans quelques bouges parisiens en compagnie du peintre Delacroix et le poète Alfred de Musset.



Si vous êtes amateurs de promenades littéraires dans Paris, sachez que vous pouvez visiter toutes les demeures de Prosper Mérimée. Pour connaître toutes ses adresses je vous invite à vous rendre sur le site officiel du ministère de la culture :
www.merimee.culture.fr/fr/html/bio/domiciles/fs_domiciles.html


Eric Yung.



PROSPER MERIMEE


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