vendredi 3 décembre 2010

LE MAUVAIS PROCES DE MAQUET FAIT A DUMAS. (Les trois mousquetaires)

BEST SELLERS D’AUTREFOIS.
Chronique.



Sans conteste lorsque l’on dit Dumas père on pense aussitôt aux « Trois mousquetaires ». Bien sûr les adaptations cinématographiques et télévisuelles redonnent régulièrement du tonus à cette histoire de cape et d’épées dominée par l’intrigue politique. Mais rien, et faites moi l’honneur de me croire, ne vaut la lecture voir la relecture de ce roman, qui est –on le sait peu- la première partie d’une trilogie qui compte deux autres titres : « Vingt ans après » et « Le vicomte de Bragelonne ». Mais le saviez-vous ? Sans vouloir vous décevoir ou ôter un peu du réel talent d’Alexandre Dumas, celui-ci n’a sans doute pas écrit, entièrement en tous cas, les « Trois Mousquetaires ». Il est très probable, en effet, que ce soit un certain Auguste Maquet qui en est le réel auteur. Auguste Maquet était, très officiellement, le collaborateur de Dumas père. Ce dernier d’ailleurs, voulait l’associer à son œuvre mais Auguste Maquet –pour récupérer ses droits d’auteur- lui a fait un procès. Or, les juges ont considéré la plainte de Maquet comme celle déposée par un simple créancier. Dumas, sur ordre du tribunal a donc du rembourser 145 200 francs , une dette échelonnée sur onze ans mais, du même coup et par conséquence, Auguste Maquet n’a jamais pu avoir, sur les premières de couverture, son nom associé à celui de Dumas.
Mais pourquoi il faudrait lire ou relire « Les trois mousquetaires » ? Parce que c’est vivre la fougue amoureuse de d’Artagnan pour Constance, c’est partager la fraternité des hommes d’épée, c’est devenir l’ennemi de Richelieu, c’est se surprendre à combattre aux côtés d’Athos, Porthos et Aramis est de constater que l’on est aussi l’une des plus fines lames du royaume de France lorsque l’on doit, sur les chemins poussiéreux du 17° siècle, croiser le fer avec les hommes du cardinal. C’est, pareil à Athos, être subjugué par la séduisante et dangereuse Milady. C’est encore traverser la Manche, chevaucher jusqu’à Londres et rencontrer le Duc de Buckingham. Que d’aventures à vivre à travers les pages du roman !
Le roman « Les trois mousquetaires » a été initialement publié sous forme de feuilleton, de mars à juillet l844. Et c’était dans « Le Siècle » un journal fondé par Armand Dutacq et financé par l’avocat et député Odilon Barrot.
A l'heure où l'on dit beaucoup que les jeunes gens s'intéressent pas ou plus aux livres -mais est-ce vrai ? - les "Trois mousquetaires" peut être une première et belle expérience de lecture. C'est bientôt Noël. Alors pourquoi ne pas courrir chez votre libraire et demandez lui les « Trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas… c’est aujourd’hui publié dans le « Livre de poche ».

Eric YUNG


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis en train de lire "Les trois Mousquetaires", et j'apprécie assez ce livre pour l'engouement des dialogues ; ceux-ci me font penser à "Don Quichotte" que j'avais lu il y a deux ans.D'ailleurs, plus que les dialogues, c'est l'insolite des situations et un humour suréaliste qui s'en rapprochent. Actuellement, je pense qu'il y a un discrédit de la nouvelle génération par rapport aux romans de cape et d'épée. Dommage, la gouaille d'Alexandre Dumas pourraît être un tremplin pour lire Balzac. Au fait, précedemment, j'ai lu "Belle-Rose" d'Amédée Achard; l'inventeur du terme "cape et d'épée"
Carl

Delphine Cingal a dit…

Et puis 20 ans après, et puis Le Vicomte de Bragelonne et puis… tout Dumas. Et puis visiter sa merveilleuse demeure, Monte Cristo, avec sa petite île, Le château d'If, avec pont levis où il pouvait bosser peinard!
http://www.linternaute.com/sortir/maison-ecrivain/dumas/chateau-monte-cristo.shtml

M.Court a dit…

A noter que Maquet a fait graver sur sa tombe tous les titres de Dumas auxquels il avait collaboré. A noter aussi qu'il ne fut pas le seul, etqu'ences temps de plagiat, Alexandre pouvait se servir dans Augustin Thierry, ou se faire servir par un tas de nègres littéraires. On ne croit pas à Mirecourt, mais on peut se fier à Quérard.
M.Court

Anonyme a dit…

Travaillant sur Ponson du Terrail depuis maintenant 4 ans, je peux vous dire qu'il a réalisé le canevas des Trois mousquetaires et qu'une partie de la rédaction des trois mousquetaire a été écrite par un de ses amis (non moins célèbre), Théophile Gautier. Ces deux complices ont été à l'époque rénumérés par Dumas. Si cela vous intéresse, je vous enverrai un exemplaire de mon travail lors de sa publication l'année prochaine.