dimanche 2 janvier 2011

PAUL FEVAL : HOMMAGE A UN FOU.

02 01 2011 : PAUL FEVAL – LE BOSSU -

PAUL FEVAL : HOMMAGE A UN FOU.





Il est injuste, enfin me semble-t-il, que l’identité d’un romancier du 19° siècle qui a signé une succession de très grands succès populaires soit ainsi presque oublié : combien de personnes en effet peuvent dire, instinctivement, que « Les mystères de Londres », « Le fils du diable », « L’homme de fer », « Le roi des Gueux » ou encore « Le mendiant noir » sont des romans d’aventures historiques écrits par… Paul Féval ? Peu ! Sans doute très peu. Pourtant –et fort heureusement- Paul Féval n’a pas tout a fait disparu de la mémoire collective. En effet, il suffit de citer cette réplique : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi » pour qu’aussitôt nous nous disions : mais bien sûr, je connais Paul Féval, c’est l’auteur de « Le Bossu ». Cette notoriété installée dans nos souvenirs est sans doute l’heureux résultat des nombreuses adaptations cinématographiques dont a bénéficié « Le Bossu ». Et, pour mémoire, citons seulement celle, française, qui a lié le nom de l’acteur Jean Marais aux films de cape et d’épées. Mais, prenez du plaisir : lisez ou relisez « Le bossu » dans sa version romanesque. Elle n’a rien à voir (mais vraiment rien !) avec celles du cinéma qui, infidèles au texte original, ont affadi et l’histoire et les principaux personnages. Vous devez savoir, lorsque « Le bossu » est paru –et c’était en 1857- que Paul Féval avait tout juste quarante ans. Et que si « Les Mystères de Londres » son premier livre lui a apporté la notoriété nationale, « Le bossu » s’est vendu en centaines de milliers d’exemplaires dans le monde entier. Traduit dans plusieurs langues « Le bossu » a été un phénomène d’édition exceptionnel. Si exceptionnel à l’époque que son auteur, qui n’était encore considéré comme « le bon feuilletoniste » a été, d’un coup, reconnu comme l’un des grands écrivains du 19° siècle. D’ailleurs, et c’est à ce titre, que Paul Féval a été reçu à la cour de l’impératrice Eugénie à l’égal d’un Prosper Mérimée et d’un Offenbach.

Est-ce le succès ? On ne le sait pas vraiment ! Toujours est-il que Paul Féval est ensuite devenu fou. Il est mort à Paris en 1887.

Eric Yung.











1 commentaire:

Jérôme Leroy a dit…

Bonne et heureuse année, monsieur Yung!
Et vivent bossus et habits noirs.
Amitiés
JL